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 En Hiver, la Terre pleure

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AuteurMessage
Emily Si
Invité




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MessageSujet: En Hiver, la Terre pleure   En Hiver, la Terre pleure Icon_minitimeVen 31 Aoû - 15:54

Et dans un silence incomparable, la brise froide et hivernale soufflait doucement sur la jeune danseuse des Plastics. Un murmure de brise, un souffle de givre, une caresse de vent, un laps de temps. Et les heures s'écoulaient en minutes, et les minutes en secondes. Elle restait là, sereine au centre de la glace, étreinée de neige. Mais ceci ne lui importait peu. Son regard était perdu, noyé dans ses pensées profondes. Son subconscient avait pris le dessus. Et autour d'elle, une fine tempête floconeuse, un tourbillon où palpitaient ces étincelles poudreuses, ces filles du vent et de l'eau.

Flash...

Dans un paysage en noir et blanc, une petite fille, poupée aux yeux bleus, chevauchait avec malice un shetland pie baie du nom de Feel. Déjà à cet âge là, Emily aimait beaucoup se perdre en forêt et une fois trouvé le lieu de ses prémices enfantins, de ses futilités passagères, elle attachait le licol de son poney à un arbre où, durant qu'il profitait doucement de l'herbe grasse et fraîche emplissant son ventre rond, elle grimpait aux arbres pour finalement revenir pleine d'égratinures, de poussières et d'herbes dans les cheveux. Et de là haut, tout était bien plus féerique, bien plus charmant, c'était merveilleux, c'était unique.

Puis, au bout d'une éternité qui durait pour elle un instant, elle redescendait par les branches, s'aggripant aux troncs, pesant sur les ramures de l'arbre, atterrissant sur quelques vermicelles enfouies sous terres pour puiser l'eau, elle s'allongeait à côté de son ami, son compagnon de fortune, sa seule présence. Fille unique, coupée du monde par un apprentissage à domicile, elle fuyait souvent pour s'abriter en dehors de sa cage d'or. A quoi servait les mathématiques, le français ou même l'anglais qu'elle connaissait si bien, alors qu'elle pouvait s'émerveiller, s'épanouir et ressentir toutes les émotions palpables en un regard à travers la danse, le chant, la musique.

Et elle passait pendant des heures ses mains dans la folle crinière de l'animal, caressant son encolure, enfouissant ses doigts dans son pelage épais, cachant sa tête contre sa fourrure, posant son nez sur son museau, et riant de plus belle. Dans ses yeux, elle pouvait lire une compassion qu'elle ne trouvait pas dans ceux de son instituteur, à son goût bien trop sévère et surtout, agaçant par ses vieilles manière. Chaque soir en rentrant, elle recevait la même leçon, de ses parents, de son tuteur qui menaçait de son aller. Et elle partait dans sa chambre, le sourire aux lèvres, toujours plongée dans ses pensées, fredonnant un nouvel air.

Soudain un bruit, et elle sortit de ses folles rêveries.


Flash

Et là, de sa fine voix cristalline, elle commença à chercher dans sa tête une chanson qui conviendrait parfaitement à l'instant. Et, fermant les yeux quelques secondes, se concentrant, elle haussa son palais pour rendre sa voix plus profonde et plus grave afin de l'adapter à la situation.

Renan Luce - L'Iris et la rose

Tournant la tête, elle apperçut un chien. Elle avait été surprise par l'éclat de ses yeux d'un bleu parfait, son pelage d'un noir ébène si luisant et surtout par une sorte de sensation qui l'animait. Il était si beau, si parfait. Ombrageux... Shadow. Mais celui ci tournait en rond et s'excitait partiellement. Aboyant doucement, Emily se leva, et regarda en toutes directions. C'était calme. Qu'avait il pû donc bien voir? Elle approcha sa main de la tête du canidé tout doucement avant qu'il recule.


" Là le chien... "

Un petit écureuil grimpait habilement sur l'arbre à la sève coulante. L'écorce, déchirée par de fines striures, semblait récemment ouverte. D'un pas calme, la jeune femme s'approcha, intriguée. Et, posant ses doigts sur les gouttes crystallisées, elle retourna sa main pour palper plus précisement la liqueur de l'arbre, la frottant doucement entre son pouce, son majeur et son index. Quand, se retournant et entendant le cri presque bestial du chien elle remarqua quelques gouttes éparpillées au sol.

" Qu'est-ce que... "

Et avant de finir sa phrase, elle comprit ce qu'il en était. Du sang. Trois grandes gouttes grenats terminées par un filet qui s'échappait jusqu'au buisson gisaient sur le sol au blanc immaculé. L'atmosphère était sordide. Quand tout à coup, un bruit perça le silence, elle sursauta.
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Jesse Brokas




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MessageSujet: Re: En Hiver, la Terre pleure   En Hiver, la Terre pleure Icon_minitimeLun 10 Sep - 21:10

Plongé dans ce passé où naissent tout les mensonges. Plongé dans ce futur où trônent les couleurs, les douces couleurs de l’hiver. Il cherchait un coin sombre, un coin bleu, un coin froid. Froid comme son cœur, froid comme la nuit. Jesse ne cherchait plus le pourquoi du comment. Il était venu là, à cet endroit par une envie soudaine de neige, par une envie soudaine de froid. De loin, dans son univers enneigé et doux, le jeune homme aperçu une silhouette se noyant dans la neige. Disons que c’était plutôt lui qui était noyé dans la neige. Car c’était lui qui, en quête d’aventures n’avait pas pensé aux risques, n’avait pensé à rien et s’était lancé dans un périple sans aucunes sorties. Comment pouvait-il savoir que le télésiège allait se casser la gueule au moment où il était dedans ? Pourtant cette soif de risque n’était pas assouvie. Quand la machine détachée du câble trônait sur un morceau de roche instable, au lieu de sortir de la cabine, Jesse était resté. Il voulait voir ce qui se passerait après.
Après ce malheureux atterrissage, le jeune homme avait quand même pu se dégager de la cabine en flammes. Depuis son arrivée sur la neige blanche, il n’avait pas vu que les flammes étaient éteintes par la neige bienfaitrice et que lui-même gisait à terre dans un état plus que lamentable. Ensanglanté à plusieurs endroits, il n’était sortit de sa demie-transe que grâce aux aboiements insistants d’un chien. Et de cette ombre.
Se relevant doucement sur ses coudes, il regarda le sol sous son corps. Quelques gouttes de sang coulaient de son front. Voyant se liquide rouge, Jesse paniquant légèrement, puis se calmant se disant que ce n’était que rêve. C’est alors, que s’écroulant sans forces dans ce monde blanc, le jeune homme poussa un long râle et s’endormit. De nouveau.
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